Le répertoire guitare/voix en musique contemporaine
Une émissions de radio dédiée à la création musicale contemporaine tous les 1er et 3ème dimanche chaque mois de 22h à 23h sur rfpp.net 106.3 FM
Je travaille le répertoire guitare/voix en musique contemporaine constitué d’une dizaine de pièces tout au plus là où celui des musiques actuelles comportent des millions de titres (des Beatles à Brassens,…) et c’est bien ce fossé entre les 2 qui est intéressant.
Une pièce en particulier se distingue : “Four cavalier settings” de Milton Babbitt que j’ai décidé d’élever au rang de référence. 4 autres pièces également se distingue, également travaillé :
Ces 5 pièces forment à elles seules l’essentiel du répertoire guitare/voix contemporain (les arrangements sont déposés). Ce fait n’était pas prévu au départ. J’ai cru que j’allais découvrir 1001 merveilles, et bien non. On trouve 4 pièces de ce répertoire sur Youtube sauf “Urrundik” qui est en Compact Disc. Le CDMC (Centre de Documentation de la Musique Contemporaine devenu la MMC (Maison de la musique contemporaine)) m’a beaucoup aidé dans mes recherches de partition. Vous pouvez retrouver quelques-unes de ces pièces sur l’une des playlist de ma chaine youtube.
Celui de la guitare contemporaine seule est beaucoup plus fourni (selon l’ouvrage du musicologue Michel Amoric “Spécificités du répertoire contemporain de la guitare”). J’en travaille quelques pièces. « Danci » de Milton Babbitt (transcription en cours sur ukulele) ainsi que les « Percussion Study » d’Arthur Kampela, mais aussi Toru Takemitsu. Dans un autre registre plus funk solo je reprend également des pièces de Don Ross, Érik Mongrain et surtout Antoine Dufour.
Je compose uniquement pour ce répertoire. J’en suis à une trentaine de pièces de 3 à 5mn. Ce sont des chansons difficiles et innovantes (autant à l’écrit qu’à l’interprétation). La difficulté de trouver des interprètes (autant le répertoire que la création) m’oblige à assurer l’interprétation de la guitare et de la voix en même temps, ce qui rend la chose performative et des temps d’appropriation et de répétition plus long qu’une chanson “traditionnelle” avec grille d’accords (j’ai auparavant écrit plus d’une centaine de chansons de cet ordre). Mes chansons sont une sorte de vulgarisation de la musique sérielle et spectrale de plusieurs compositeurs très connus. Ce sont des micro-dispositifs harmoniques/mélodiques/rythmiques qui font sens et qui s’assemblent entre eux. Pour jouer collectivement nous commençons par poser les instruments et nous discutons autour de la partition.
Dans sa forme la plus pure, pas d’usage de l’électronique (mais je ne l’exclue pas), Pas de pédales d’effets (mais je ne l’exclue pas), pas de sketchs comiques au milieu, pas d’improvisations, pas de vagues successions d’accords “étranges”, pas de baguettes entre les cordes et autres chiffons mouillés (comme celle de Philippe Drogoz “Prélude à la mise à mort” pour guitare préparée, qui m’intéresse peu). Somme toute, à la base, une formule assez classique.
J’utilise une guitare électrique (y compris pour les pièces du répertoire). La voix est chantée ou parlée mais pas lyrique (y compris pour les pièces du répertoire). Je réécris des paroles en français (un peu comme on le fit pour les grands hits bossas) pour les pièces du répertoire (exception faites pour « Songs of Achilles » et « Urrundik »). Ces 3 choix artistiques transforment l’interprétation du répertoire (pour beaucoup le texte est en anglais, le chant lyrique et les cordes en nylon) et leurs donnent des couleurs musiques actuelles.
Pour l’instant, après une période de test, je n’ai pas trouvé une utilisation de l’électronique ayant plus de sens autre que décorative, comme le socle d’une statut ou le cadre d’une toile. Une rencontre avec un musicien qui puisse prendre en charge cette partie serait le plus intéressant. En passant de la guitare folk acoustique à l’électrique un nouvel espace s’est ouvert. Je décide de revenir à ce qui a toujours été le plus central dans mes chansons : la guitare et la voix. En particulier autour de 2 logiciels : Lilypond, éditeur de partition, et SuperCollider, serveur son. J’ai toujours préféré approfondir la guitare plutôt que d’apprendre à jouer d’autres instruments comme le clavier. Je ne suis pas multi-instrumentiste. J’essaye de garder une attitude ouverte à l’échange et au partage.
Vous pouvez retrouver quelques extraits de titres sur ma playlist youtube ou mon Bandcamp. Je suis constamment en train de refaire des enregistrements de meilleure qualité.
La création musicale apportera de l’innovation mélodique/rythmique/harmonique aux musiques actuelles, en contrepartie, celle-ci partagera un peu de sa visibilité et de sa popularité vis à vis du grand public.
Un projet d’ouvrage écrit plus conséquent sur ces sujets est à l’étude.
Autre particularité, je n’utilise exclusivement que des logiciels libres (Archlinux-i3, Ardour, Alsa/Pipewire/Jack, Neovim, Lilypond/SuperCollider, Latex, Lua/Bash). L’audio sous GNU/Linux est très intéressant.
J’anime une émission de radio sur Fréquence Paris Plurielle 106.3 FM ou rfpp.net tous les 1er et 3ème dimanche de chaque mois de 22h à 23h qui s’appelle « Flèche sensible » dédiée à la musique contemporaine, la musique électroacoustique et les musiques XP. Je reçois depuis 8 ans des compositeurs.trices, des interprètes et différents technicien.nes du réseau. Retrouvez les podcast sur l’une des playlist de ma chaine youtube.
Je suis titulaire d’un diplôme d’état en développement de projet culturel, territoires et réseaux et d’un CAP de tourneur en céramique.
Une partie des chansons portant sur le thème de la Lune (par exemple j’ai écrit une chanson qui est l’hymne Sélène) il m’a semblé nécessaire d’en dire quelques mots. Parution de textes sous forme d’épisodes mensuel sur le blog de la diaspora Sélène.
Je m’appelle Addrynh Clérambar. Je suis Sélène. Nous sommes le 07/11/2070. Je suis né sur Luna. Mes premières respirations sont celles de l’atmosphère induite par les centrales d’acclimatation. Mes poumons sont remplis de cet air moins riche en O² que sur Terre. Comme si nous vivions continuellement à 5000 métres d’altitude.
Depuis longtemps le nom propre Sélène est associé à la déesse grecque de la Lune Séléné. Un sélène est un citoyen d’origine terrienne ayant vécu sur Luna. Un sélénite est un.e jeune Sélène.
Je me suis installé sur les hauts du cratère Gassendi. Au milieu des terrassements internes la régolithe est moins dense. Elle est rejetée sur les bas-côtés de l’unique circuit routier cerclant le cratère sur plus de 200 kilomètres de circonférence. De ma terrasse, la vue est assez sympathique. Plus bas, au-delà du circuit périphérique, des artères de sorties descendent en zig-zag aux terrassements inférieurs pour rejoindre les quais jusqu’à la baie. Gassendi se trouve au point de jonction entre Mare Humorum, Mare Cognitum et Oceanus Proscellarum à environ 40° de latitude Ouest sur 15° de longitude Sud.
Il y a une origine historique dont nous sommes légitimement les dépositaires. C’est l’histoire d’une population transférée d’un territoire à un autre et leur retour. Cette histoire, notre histoire, mon histoire, raconte celle d’un peuple en exil. Un exil de la Lune vers la Terre et du retour vers cette Lune providence dont certains les avaient vus naître.
La dimension que prit la cause Sélène sur Terre fit de moi le journaliste le mieux placé au monde pour parler de ce mouvement. J’ai donc commencé à archiver ce que j’avais collecté.
Au dehors, le souffle du vent sur la baie fait frémir sa surface. La couverture atmosphérique issue du volcanisme s’est stabilisée et nous couvrons désormais plus de la moitié du globe jusqu’à une altitude de 5000 mètres, et cela progresse vite. La couche atmosphérique aura bientôt couvert toute la superficie et nous aurons réussi à transformer l’astre lunaire en station d’habitation naturelle. Un demi-siècle de travail acharné. J’espère vivre assez vieux pour assister à la stabilisation globale de cette biocénose.
Notre drapeau est à l’image de ces terres, noir pour le vide cosmique, grise pour la régolithe et blanche pour l’éther.